La maison des échos

Quand une personne meurt, son âme restait enfermée quatre jours dans le cadavre. Pendant ces quatre jours, le village demeurait silencieux, aucun enfant n’était autorisé à courir, à jouer, à faire du bruit. Au matin du quatrième jour, le peuple répandait des cendres là où le défunt avait été enterré. L’âme pouvait alors quitter le corps, chevauchant le vent, et s’en aller vers l’ouest, au-delà du grand océan, vers les terres des morts. Les anciens racontaient que, parfois, des âmes ne trouvaient pas le vent et restaient auprès des vivants, sous la forme de fantômes virevoltant autour des maisons. Certains fantômes étaient bons, tels ceux qui empruntaient les traits de Hibou, ou mauvais, tels ceux qui empruntaient les traits de Chouette. Corbeau ne croyait pas aux fantômes, aussi, par une nuit froide, ce fut sans méfiance qu’il s’approcha de la longue maison isolée au centre d’une plaine, que le peuple appelait la maison des échos. Bien que la maison paraissait abandonnée, de la fumée et des chants de fête en sortaient. Quand Corbeau arriva sur le pas de la porte, le silence se fit, puis il entendit une voix tonner : “Attention, un étranger arrive !” Pourtant, il ne vit personne à l’intérieur. Derrière les décombres de chaises cassées et de tables renversées, un gigantesque morceau de saumon cuisait sur une broche. La voix se fit à nouveau entendre : “Assis-toi et mange donc.” Étonné, Corbeau s’assit néanmoins sur la natte étendue devant la cheminée. Une tranche de […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !