“Arrête de bricoler la radio.” Les parasites filaient la migraine à Eleuthère, mais son copilote a continué de tourner les boutons sans lui prêter attention. "Arrête. Tu ne vas rien capter. On est en zone aveugle.” Il aurait dû hausser le ton, mais crier n’était pas dans ses habitudes. “Les zones aveugles sont un mensonge” a concédé, renfrogné, Rhadamanthe, avant de se mettre à palabrer dans sa barbe. “Es-tu vraiment si naïf ? Ils émettent sur des fréquences que ton vieux coucou ne peut pas capter. Crois-moi, j’aurais mon équipement : on en capterait des choses intéressantes. Tiens, l’autre soir, j’ai intercepté des transmissions mentionnant la présence de rebelles dans la péninsule. Ah ! Quand je leur ai dit, Pallas et Orion m’ont ri au nez. Ils ne riront pas quand les rebelles nous tomberont dessus et nous égorgeront pendant notre sommeil. Partir en douce, sans la moindre escorte de l’académie, quelle imprudence indigne d’un futur officier.” Eleuthère soupira, concentrant son attention sur l’aiguille parfaitement immobile de l’altimètre. Rhadamanthe voit, entend, sent des rebelles partout ; inutile de le contrarier. Le mystique revint à la charge : “Tu sais, j’ai entendu des trucs à propos de camps secrets où l’empire entraînerait des commandos d’élite, des camps planqués dans ces zones aveugles.” // “Dis-moi, si on ne peut pas capter ces fréquences secrètes avec la radio, pourquoi tu t’obstines à les chercher ?” Rhadamanthe a gratté nerveusement le fin collier de barbe noir soulignant son visage avant de répondre : “Si on n’essaye pas, on ne trouve pas.” Imparable connerie. “Les bersekers. Ça me revient. Le commando d’élite de l’empire. Je suis sûr […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !