Pallas jaugeait le rôdeur qui avait choisi une heure bien tardive pour réapparaître. “Quelque chose cloche. Les loups n’agissent pas ainsi. Les loups fuient la présence humaine, ils ne la recherchent pas. La forêt est riche en gibier ; ils n’ont rien à attendre de notre présence.” Le retour impromptu de Silas avait retardé la dispersion des élèves, massés en un groupe compact autour de leur meneur et du revenant ; Pallas devait conserver la main, mais l’agaçant Rhadamanthe se permit d’intervenir : “Les temps ont changé Silas. Tes loups ont évolué. Nous ne leur faisons pas peur, et notre présence ici doit les rendre curieux.” // “Imbécile… Nous, les humains, avons de tout temps œuvré à leur extermination, cette menace est inscrite dans leurs gènes.” Pallas avait toujours éprouvé une sympathie sincère pour le rôdeur : il parlait peu, savait écouter, et en toutes circonstances avait fait preuve sur le terrain d’efficacité et de sens pratique — dommage que ses liens d’amitié aient poussé Silas vers les marginaux et les guerriers idéalistes. Il réfléchit aux informations fournies par le rôdeur : une meute de loups était aux abords du manoir, apparemment attirés par leur présence. Pallas avait rarement aperçu des loups à proximité des lieux ; à l’instar de Silas, il ne comprenait pas ce comportement […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !