La banalité était un fardeau. Elle consumait son porteur à petit feu, substituant à ses sensations un goût généralisé de cendres. La sorcière s’approcha du métis, assis sur un tabouret, perdu dans la contemplation des flammes — la fumée des petits papiers se consumant constituait la plus belle expression de la rage contenue qui devait animer l’âme du jeune homme. Hermione ressentait un mélange de mépris et de compassion. Elle méprisait ce corps malingre et pleurnichard, elle méprisait les hommes qui se complaisaient dans leurs passions enfantines (les maquettes de tank et les histoires à dormir debout) au lieu de s’épanouir dans leur franche maturité et de prendre en mains leur destin — Cassien apprendrait-il un jour à lever les yeux au lieu de toujours les garder baissés ? Le rejet, l’indifférence, le dénigrement, le harcèlement auraient pu être le quotidien d’Hermione si Cassien n’en avait pas été le réceptacle parfait, et si elle n’était pas la seule amie de longue date de la princesse de Pallas. Elle se prenait parfois à imaginer qu’elle et Roxane ne se connaissaient pas et qu’elles se rencontraient aujourd’hui ; elle se représentait très bien la moue dépréciative sur les lèvres de son amie, qui n’en deviendrait jamais une — une amitié tenait à peu […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !