Le monde avait besoin de surnaturel. Aussi en avait-il donné à sa meute. Il avait besoin que ses loups soient animés d’une furie aveugle, qu’ils portent en eux la divinité de la chasse. Oreste avait enduit la lame dont il s’était servi sur Thècle d’un drogue puissante, de celles qui exacerbent les sens, décuplent les sensations ; Pallas lui avait dit d’être généreux, ils devaient chasser pour les absents. L’addict n’avait pas pu s’empêcher d’en prendre plus que de raison (se croyant maître de sa création alors qu’il n’en était qu’un piètre esclave), mais le loup avait veillé à n’en prendre qu’une fraction — il se devait de rester lucide. Le monde avait besoin de surnaturel pour le sortir de sa torpeur bicéphale, de sa morosité manichéenne, […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !