Elle était une chasseresse du grand nord rappelée en ce crépuscule de fin du monde par les anges messagères du dieu borgne pour traquer les ombres qui s’étaient levées de terre — ces mêmes ombres qui par malice, cupidité, luxure avaient ravagé son pays, décimé son peuple, violé ses mères. Tout le reste — l’académie, les baraquements, les exercices — n’avait été qu’une illusion, un présent simulé et inlassablement répété ; on leur avait raconté tant d’histoires, de contes de fée mettant en scène les princes de l’empire et les ogres de la république, tant de mensonges qui disparaissaient devant le mythe dont ils étaient à présent les héros. Ils couraient, fuyant l’effondrement du pont de glace, courant vers les terres infernales pour y défaire leurs habitants ; l’ultime combat venait à […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !