Orphée monta d’un pas calme les marches en pierre menant à l’entrée terrassée du petit bâtiment, levant des yeux curieux vers la peinture à demi effacée du fronton : sur un fond doré écaillé, une femme en toge rouge sang et un jeune enfant à moitié nu ouvraient les bras, paumes tournées vers le ciel ; leurs visages auréolés exprimaient une naïveté aussi frappante que celui de la petite Thècle. Si la sainte et son enfant avaient cru à la bonté innée de leur seigneur, ils en avaient été châtiés par les foudres divines qui martelaient le continent sans interruption depuis des décennies. Le berseker s’arrêta dans l’obscurité de l’embrasure — si porte il y avait eue, elle avait depuis longtemps fait office de bois de chauffage — et posa sa main sur la pierre, appréciant la froideur de ces vieilles pierres non taillées, inégales de forme et de teinte, typiques de cette région et d’une époque où chaque chose ne devait pas rentrer dans une case ; l’édifice religieux devait être millénaire, les guerres des hommes étaient sans emprise sur lui. Le berseker sourit en enlevant sa main qui laissa une empreinte rougeâtre sur la pierre — cette trace de son passage disparaîtrait à la première ondée estivale, mais le temps qu’elle durerait suffisait à le […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !