Hæmon avait entendu le brouhaha dans le couloir, puis les crépitements d’une arme lourde, mais il s’en moquait, le monde pouvait bien attendre ; il n’avait d’yeux que pour Écho. Elle devait le comprendre, comprendre ses choix ; elle ne pouvait renier ou rejeter d’un revers de main tout ce qu’ils avaient vécu ensemble ; elle devait le rejoindre, écrire avec lui le prochain acte de l’histoire. Cependant, quand son ancienne amante leva son arme, il comprit que c’était ainsi que cela devait finir, que sa muse allait le tuer ; il se trompa lourdement ; la balle transperça le crâne de la jeune femme en une colonne de lumière noire qui enténébra la chambre où les fantômes de tant d’amants revivaient sans cesse leurs étreintes passées. Hæmon vit les embranchements, les trames des avenirs possibles réduits en cendre ; oui, cela devait donc se finir ainsi ; lui, qui s’était évertué à contrôler tout et tout le monde, ne contrôlait plus rien. En perdant sa muse, il avait perdu l’essence, le fil conducteur de son […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !