Dépassement de mémoire. Le mot trône autoritaire en tête du rapport préliminaire et il n’y a que ça qui compte : le reste ne se compose que de généralités, de bribes insuffisantes sur Aliénor, de récits de danse. Cette femme n’existait pas il y a trois ans.
Nous sommes des semaines plus tard, alors qu’Armand a été oublié sous l’écrou et son nom biffé.
Quant au chargé d’enquête que nous nommons ici Achille, Aliénor n’est qu’un agent de terrain, un proxy, par qui le love intelligence n’était qu’une partie du dispositif. Un agent fait toujours partie d’un système. Toujours, toujours, toujours. Pris isolément, l’agent est inoffensif, sommeille des années dans nos angles morts. Disons au passage qu’Achille est un technicien, un expert peu empathique préférant aux hommes la précision des algorithmes, démissionnaire de fait devant les failles fondamentales de l’humain qu’on ne saurait fixer.

Achille se surprend à rire devant le qualificatif (dépassement), rire jaune pincé à devoir reconnaître la belle simplicité du hack : une vulnérabilité vieille comme le monde à vrai dire et pourtant présente dans les portiques de sécurité de tous les aéroports. C’est un beau tacle, concède-t-il seul, et c’est une remarque qu’il aurait aimé adresser au constructeur : la fille, cette […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !