Au domaine, les jours suivants, la synth se fait spectatrice d’une scène curieuse. Elle n’est plus modèle ; demeure à trois pas du mécène rêvé artiste, lui qui parle peu et se pique de frénésie créative. Il imprime au tableau des mouvements sémantiques, construit et refactore le code, Gage écrit beaucoup, invente une interprétation parcellaire, tout en ellipses, de Sarah Érébus : le dessein s’y dissimule ; certainement manquons-nous de recul.

En termes communs, le tableau serait irrecevable et ce, malgré l’élasticité fine de la musculature, les lignes de force quelque soit la passe, la féminité du modèle. Sarah devine une autre représentation de sa mère ou bien une version appropriée de son modèle.

« Et ensuite, Gage ? Que comptez-vous en faire ? »

L’américain ne répond pas. Depuis son dernier passage, le climat a poursuivi sa déshydratation, l’air souffle du sud, la mer paraît éternellement basse ; un soleil pourtant pâle.

« Est-ce pour votre ami Brontès ? Est-ce pour Paris ? »

L’éternelle fissure à l’arrière du crâne conserve l’humilité d’une cicatrice : un fil affleurant, […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !