Les filles de la rivière

De nombreuses rivières étaient habitées par des créatures mi-femme mi-poisson. Certains au sein du peuple leur donnaient le nom de sirènes, d’autres les considéraient simplement comme les filles de la rivière. En revanche, tous les redoutaient et évitaient les cours d’eau où elles avaient été aperçues. Un jour, deux cousins s’installèrent en aval d’une rivière pour pêcher. L’un était issu du peuple de Coyote, l’autre du peuple de Loup. Ils échangeaient des nouvelles, tout en pêchant, sans se rendre compte qu’une sirène solitaire les observait depuis les profondeurs de l’eau. Au bout d’un long moment sans aucune prise, leur filet se coinça dans les rochers, au fond de la rivière. Le pêcheur du peuple de Coyote voulut d’abord partir, considérant la perte de leur filet comme un signe de rejet de la rivière, mais son cousin estimait que le filet avait dû se coincer en attrapant une prise trop grosse, peut-être l’une de ces sirènes. Il se trouvait que le pêcheur du peuple de Coyote était pauvre et malheureux en amour. L’idée que le filet puisse contenir un cheveu de sirène le fit changer d’avis. Il convoitait en effet une jeune femme du peuple de Loutre et un trésor aussi estimable que le cheveu d’une sirène, signe de fertilité et d’abondance, serait idéal pour accompagner sa future requête. Le pêcheur du peuple […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !