“Qu’on en finisse, insista la nordique en écrasant son mégot de cigarette. On les tue et on se casse d’ici.” Les loups, regroupés autour de leur meneur, tenaient leur conciliabule à voix haute, indifférents aux agneaux. “Ce n’est pas comme ça que cela devait se passer. Hæmon…” // “Hæmon est mort. Fin de partie.” Pallas tergiversait, la nordique avait raison mais la voix du narrateur continuait de le conseiller outre-tombe : il fallait relancer la chasse. “On fait comme prévu [marmonna Oreste, les yeux braqués sur Orphée]. Je veux le traquer et le tuer. Tu as peur d’eux Kyra ? Le gogoth, la révolutionnaire, la gouine, l’indigène, la sainte nitouche et l’asthmatique. L’escouade des ratés.” // “Ne les sous-estime pas.” Oreste avait raison, les chances étaient de leur côté ; le loup alpha sentit l’adrénaline monter. Le rapport de force n’était cependant pas celui qu’il avait escompté. Si tout s’était passé comme prévu, ils auraient été huit chasseurs face à sept agneaux ; ils n’étaient plus que quatre en état de chasser. Il devait se décider, imposer sa voix. Hæmon l’incitait à poursuivre la chasse, plus romanesque, mais Pallas voyait où le romanesque avait fini par conduire son ami : dans une impasse. Quelque chose de plus fort était en train de posséder le loup, quelque chose de plus primordial que de rejoindre les mouvements indépendantistes ; la chasse prenait le dessus — le sang plus fort que la raison. Il devait s’acquitter d’une dernière tâche avant cela. “Mes amis. [Il s’avança vers ses camarades désarmés] Nous avons prévu de quitter l’empire aujourd’hui. Nous […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !