Des chiens. Des chiens puants et serviles. Roxane passa sa main sur sa mâchoire bandée — elle pouvait à peine entrouvrir les lèvres pour respirer. Oreste, ce salaud, avait serré le bandage trop fort ; et, elle s’en souvenait maintenant, il lui avait injecté sa merde bleue — Pallas devra tuer ce chien. La princesse se leva, titubant mais parvenant à marcher jusqu’au miroir à pied. Elle frissonna : la dilatation extrême de ses pupilles, la pâleur morbide de sa peau, le blond vulgaire de sa chevelure détrempée — une putain de momie. Son poing heurta la surface lisse du miroir. Elle voulait effacer ce reflet, revenir en arrière ; elle crevait de chaud. Putain de climat, putain de péninsule, putain d’empire. Elle regarda autour d’elle : l’observatoire avait été dévasté comme s’il avait été assiégé, les affaires de Pallas avaient été éparpillées, les armoires rénovées avaient été renversées contre les baies vitrées, des traînées de sang — le sien ? — maculaient le plancher ; l’oasis de civilisation que Pallas avait patiemment reconstruit ici avait été saccagé. Apercevant le coupe-papier planté dans la rambarde, elle s’en empara, le faisant rouler entre ses doigts comme […]

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !