Qu’importe. Qu’importe que le messager soit l’un de ses camarades. À la guerre, on ne devait s’attacher à personne. Orphée visa le crâne de Silas, alors que ce dernier attendait la permission de monter à bord du perroquet alpha. Il fallait savoir sacrifier des pions, surtout ceux qui avaient déjà été faits prisonniers. Deux événements rapprochés freinèrent son geste. Le premier fut un mouvement furtif sur le balcon sud du manoir, une ombre massive venait de s’infiltrer, un nouvel assaillant ; si Orphée abattait le rôdeur, il révélerait trop tôt sa position ; il fallait prévenir Kyra. Le second événement fut une série de détonations, pile en face de lui, au pigeonnier — de là, il le comprit alors, où le premier coup coup de feu était parti. Silas s’était engouffré dans la soute du perroquet ; le berseker baissa son canon ; ce n’était que partie remise.

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !