Le manque émergeait. Tuer Hermione n’avait pas suffi. Le berseker vérifia une énième fois ces poches, mais il n’avait plus aucune dose. L’univers manquait de couleurs, le ciel était trop fade, la terre trop sombre, les gens trop insignifiants — il fallait égayer tout ce petit monde, consteller leurs corps d’étoiles rougeoyantes. Silas sortit, manifestement à la hâte, du perroquet, suivi rapidement par Pallas et Hæmon, inconscients de s’exhiber ainsi à la vue de n’importe quel tireur embusqué. Orphée hésita. C’était tentant de se débarrasser une fois pour toutes du meneur et de son ombre ; cela l’était tout autant de sacrifier le pion du messager, d’envoyer un signal fort à leurs ennemis. Orphée pouvait encore sentir sur lui l’odeur sulfureuse du corps d’Hermione, l’entendre gémir inlassablement sous son poids, goûter son sang qui ruisselait sur le sol ; le berseker rouge ne craignait aucun sacrifice.

Oh, mais, pourquoi couper ? Pourquoi si peu ? Pourquoi se contenter d'un avant-goût, hein, pourquoi ? Abonnez-vous et recevez à la carte les fragments de ce texte !